Les jardins historiques sont l’expression des rapports étroits entre nature et civilisation. Ils se distinguent des sites naturels par leur aménagement et leur composition (plans, profils de terrain, végétaux, éléments de décoration, fontaines, ruisseaux, etc). Créé en 1564 pour Catherine de Médicis, à l’ouest de Paris, il figure parmi les plus beaux jardins de France et probablement du monde… Bienvenue au jardin des Tuileries !
Un chef-d’œuvre signé André Le Nôtre
Parc privatif réalisé à la demande de Catherine de Médicis, le jardin des Tuileries, aménagé à l’origine dans le style italien, s’étendait le long de la Seine et complétait le palais de la Reine. Celle-ci le réservait aux fêtes et à la représentation du pouvoir royal. Il se transformera par la suite en jardin à la française, après le réaménagement décidé par Jean-Baptiste Colbert. La réalisation de ce projet est confiée à André Le Nôtre, jardinier du Roi Louis XIV.
A cette époque, le jardin des Tuileries est un pur chef-d’œuvre où l’on peut apprécier la majesté du dessin, l’inventivité des partis et l’harmonie des végétaux. Les plus grands artistes du XVIIe siècle ont eu le privilège de se promener dans ses allées, dont notamment Jean-Baptiste Lulli et Nicolas Poussin.
Le jardin des Tuileries aujourd’hui
Le jardin royal, situé dans le premier arrondissement de Paris, près du musée du Louvre est aujourd’hui ouvert au public. Les parisiens ainsi que les visiteurs de la Ville Lumière peuvent s’y promener, jouer, s’y rencontrer, aimer, bouquiner… Il est plus que jamais un lieu de vie et de célébration de la nature, en plein cœur de la métropole.
L’art d’André Le Nôtre s’est inscrit dans la longue durée. Le jardinier du Roi Soleil n’a pas seulement transformé le jardin des Tuileries, mais il a surtout jeté les bases de ce qui allait devenir les Champs-Elysées et est à l’origine même de l’extension de Paris vers l’ouest. De l’époque de Catherine de Médicis, on garda certains bâtiments, dont l’Orangerie qui accueille un musée de peintures impressionnistes et post-impressionnistes.