Nous vous proposons aujourd’hui de revenir sur l’histoire de deux anciens monuments d’envergure qui ont disparu pour diverses causes : le temple de Salomon de Jérusalem et la Grande Bibliothèque d’Alexandrie…
Que reste-t-il du temple de Salomon ?
Parlons peu, parlons bien : il ne reste plus rien du temple bâti par le roi Salomon à Jérusalem. Le fragment de mur de soubassement, dit Mur occidental ou Mur des lamentations, lieu de pèlerinage des juifs depuis des siècles, n’est qu’un reste du temple d’Hérode reconstruit à l’emplacement du premier temple. Selon la Bible, le temple de Salomon fut édifié en 966-959 avant Jésus-Christ sur le lieu même du sacrifice d’Abraham. C’était un somptueux bâtiment qui contenait « l’arche d’alliance », ce coffre en bois d’acacia incrusté d’or dans lequel étaient gardées les Tables de la Loi données par Dieu à Moïse. Devant l’autel se trouvait une immense vasque, soutenue par ses statues de taureaux. Le Grand Prêtre était alors le seul à pouvoir pénétrer dans les lieux. Ce temple fut détruit par les Néo-Babyloniens en 587 av. J.-C. et l’arche d’alliance disparut. Le roi Hérode fit rebâtir un temple sur les ruines du précieux édifice, et le nouveau sanctuaire fut à nouveau détruit en 70 par les légions de Titus.
La bibliothèque d’Alexandrie existe-t-elle toujours ?
La bibliothèque d’Alexandrie fut fondée vers 240 av. J.-C. au temps de Ptolémée 1er, et fut brûlée par les troupes de César en 48 av. J.-C. Reconstruite, elle fut à nouveau détruite en 391. Une nouvelle bibliothèque a été élevée dans la ville avec la participation de la France. La bibliothèque aurait contenu jusqu’à 700 000 ouvrages. Les livres se présentaient sous forme de rouleaux de papyrus. Chaque texte était étiqueté avec son titre, son origine et le nom de son correcteur, car les textes recopiés à la main avaient toujours besoin d’être relus. La bibliothèque s’enrichissait grâce à des chargés de mission qui parcouraient le monde méditerranéen pour acquérir des textes, et par des copies des ouvrages que les navires étrangers transportaient à leur bord. La bibliothèque effectuait aussi des travaux d’édition, annotant Homère, commentant les classiques de la littérature grecque. La perte des textes contenus dans cette bibliothèque a signifié la disparition d’une grande partie du capital intellectuel amassé pendant des siècles.